timeline2
Henri Le Sidaner (1862-1939)
Succès pour l’importante rétrospective au musée Galliéra en 1948, mais échec de la rétrospective de Bruxelles en 1951. L’artiste est oublié du public et des historiens, mais garde l’estime des collectionneurs anglo-saxons. Les galeries Lorenceau à Paris, Roland, Browse and Delbanco à Londres et Maurice Sternberg à Chicago lui consacrent tours à tours plusieurs expositions. Peu à peu sa cote remonte pour atteindre des sommets à partir des années 80. Plus d’une centaine de musées à travers le monde possèdent de ses œuvres. Il existe des rues Henri Le Sidaner à Créteil, Dunkerque, Etaples, Gerberoy, Montpellier, Port Louis (Ile Maurice), Quimperlé et Versailles.
Grand succès pour sa dernière exposition particulière à la galerie Charpentier. Après un voyage à Bruxelles, en Blaricum en Hollande chez son ami William Singer, puis à Saint-Jean-Cap-Ferrat où son fils Louis et son épouse Simone se sont fait construire une maison, l’artiste rentre en clinique pour une petite opération et meurt à Paris d’un infarctus, le 16 juillet. Enterrement à Versailles : Discours de Georges Desvallières, Albert Acremant, Camille Mauclair, Georges Huisman et René Pinon.
Le Touring Club attribue à Gerberoy le 1er prix du Village coquet.
Elu président de l’Institut où il fait entrer Edouard Vuillard. Exposition particulière à la galerie Buffa à New York. Portrait de son cousin l’auteur dramatique Albert Willemetz.
Réception à l’Elysée. Consacrera désormais beaucoup de son temps à ses fonctions à l’Institut où, avec l’aide d’Henri Martin, il fait entrer Maurice Denis puis, les années suivantes, Georges Desvallières, J.E. Blanche, Félix Desruelles, ou les musiciens Paul Dukas, Henri Busser ou Florent Shmitt. Se lie avec Charles Widor et Adolphe Boschot.
Faillite de la galerie Georges Petit : Le Sidaner n’a plus de marchant attitré. Siège une dernière fois à Pittsburgh où il obtient un prix pour Raoul Dufy. Importante rétrospective à Bruxelles honorée par la visite de la Reine des Belges. Partage une exposition avec Gaston Latouche et Ernest Laurent à Paris.
Nommé membre associé de l’Académie royale des Beaux-Arts de Belgique. Exposition particulière chez Georges Petit. Assiste à l’enterrement d’Ernest Laurent.
Exposition particulière chez Georges Petit où l’artiste montre ses huit Harmonies.
Premier prix à Pittsburgh pour La Fenêtre sur la baie de Villefranche. Exposition particulière chez Georges Petit La Maison, les heures et les saisons.
Période d’intense création. L’artiste âgé de 61 ans, atteint la plénitude de son art. Quitte la Nationale et participe avec le groupe de la Société nouvelle à la création du Salon des Tuileries. Séries du Croisic et de Quimperlé exposées chez Georges Petit avec Henri Martin et Ernest Laurent. Automne à Villefranche-sur-Mer, où Le Sidaner retournera presque chaque année. Assiste aux obsèques d’Eugène Chigot à Valenciennes.
Voyages d’étude au Croisic et à Quimperlé. Le Sidaner plusieurs fois cité dans Sodome et Gomorrhe de Marcel Proust. Jusqu’en 1929, la galerie New-Yorkaise Knoedler rachète nombre de ses œuvres qu’elle diffuse aux Etats-Unis.
Vues de Gerberoy au Salon. Série de Moret-sur-Loing. Exposition particulière chez Georges Petit. Voyage d’étude à Quimperlé. Déjeune avec Claude Monet à Giverny.
Première importante série des Tables desservies dans le jardin et la cour de Gerberoy. Chaque année, jusqu’à la fin de sa vie, l’artiste peint désormais d’importants ensembles versaillais et gerboréens. Séjour à Barcelone pour l’exposition d’Art français. Exposition avec Rodin et Aman-Jean, chez Georges Petit.
Série des Bassins versaillais tapissées de feuilles d’automne. Assiste à Rouen à l’enterrement d’Emile Verhaeren.
Au cours de la Grande Guerre, cesse pratiquement de voyager et reprends de mémoire dans son atelier versaillais, d’anciens motifs, en particulier sa dernière série vénitienne. Décès de son ami et voisin versaillais le poète Stuart Merril. Sa veuve Claire Stuart Merril devient la meilleure amie de Camille.
Vues de Bretagne au Salon. La Biennale de Venise lui consacre une salle. Officier de la légion d’honneur.
Série des Ciels exposée au Salon. Premier voyage d’étude en Bretagne. Le Sidaner est célébré par les Rosatis où il compte beaucoup d’amis : Paul Fort, Philéas Lebesgue, Germaine Acremant…
Nuits de Paris exposées à la Goupil Gallery et au Salon. Nuit de lune acquis par l’Etat. Premier voyage à Pittsburgh comme membre du jury, amitié avec Childe Hassam. Exposition particulière chez Georges Petit. Lente évolution vers une touche plus affirmée et une description plus franche des moments du quotidien. Premier séjour hivernal à Villefranche-sur-Mer.
Importante exposition particulière à la Goupil Gallery de Londres. Gabriel Mourey remplacé par Auguste Rodin à la présidence de la Société Nouvelle. Naissance de Rémi, deuxième fils de l’artiste. Habitude est prise d’emmener les enfants l’été au Tréport. Séjour hivernal à Venise avec Eugène Vail.
Le 3 février, à la mairie du 17e à Paris, est célébré le mariage de Camille et Henri dont les témoins sont Félix Desruelles et Eugène Chigot. Seconde série gerboréenne au Salon : Le Dessert est acquis par l’Etat. Expose à Londres et visite des jardins de Kensington. Achète la maison de Gerberoy, dont il était locataire, et commence les transformations par l’atelier et le jardin blanc.
Série de Chartres au Salon. Exposition particulière à Glasgow. Première installation à Versailles.
Première série de Gerberoy au Salon : La Table, achetée par l’Etat. Premiers envois à la Goupil Gallery de Londres. Expose désormais dans les grandes manifestations internationales : Gand, Barcelone, Prague, Budapest, Saint Louis, Pittsburgh, Buffalo ou Venise. Habitude est prise de vacances familiales à Petit-Fort-Philippe, non loin de chez Eugène Chigot. Installation pour six mois à Chartres.
Installation à Gerberoy. Série de Beauvais et Gisors au Salon. Première participation au Salon des Pastellistes. Médaille d’or à Munich avec Winter, et Mention honorable à Pittsburgh pour Le Cabaret éclairé, Beauvais. Tout au long de sa vie, le peintre fera d’incessants voyages d’études (parfois près d’une dizaine par mois), ici et là, en France comme à l’étranger.
Retour en France et installation à Beauvais sur le conseil d’Auguste Rodin. Participe à la création de la Société nouvelle des peintres et sculpteurs, le groupe artistique le plus célèbre de la Belle Epoque, exposant chaque printemps chez Georges Petit sous la présidence de Gabriel Mourey. Médaille de bronze à l’Exposition universelle avec Le Dimanche. Le souci de composition architecturale s’affirme dans son œuvre. Disparition de la figure en dehors des portraits de ses proches. Amitié avec Auguste Delaherche.
Les toiles de Bruges lui permettent d’accéder au rang de sociétaire au Salon. Contrat d’exclusivité avec Georges Petit qui tient la première galerie de Paris. Envois à l’exposition internationale de Venise. Le Sidaner apprend dans le pays flamand à rendre la poésie des villes silencieuses. Grande activité créatrice, peint désormais jusqu’à une trentaine de toiles par an. A la demande de Monet, offre une œuvre à la vente en faveur des héritiers de Sisley qui vient de mourir.
Expose à la Libre esthétique à Bruxelles. Le Dimanche, sommet de sa période symboliste, présenté au Salon. Découverte décisive de Bruges où il s’installe avec sa compagne, Camille Navarre, née à Paris le 16 décembre 1877. Amitié avec Emile Verhaeren et Camille Lemonnier. Naissance de Louis à Etaples.
Succès critique pour sa première exposition particulière à la galerie Mancini à Paris.
Les Vieilles (qu’il détruira en partie) lui permettent d’accéder au rang d’associé au Salon de la Nationale. Expose pour la première fois à la Société internationale chez Georges Petit. Début de sa période dite symboliste. Continue de détruire une grande partie de sa production. Installe son atelier à Paris, au 5, rue Emile Allez. Son voisin de palier est le musicien Gabriel Fabre, interprète des poètes symbolistes. Se lie avec les écrivains Camille Mauclair, Gabriel Mourey, Charles-Henry Hirsch et Roger Marx.
Quitte définitivement Etaples et s’installe à Paris, dans le XVIIe arrondissement où sa mère et ses sœurs, laissées sans fortune après la mort du père, donnent des cours de piano dans la haute société. Quitte le Salon des artistes français et rejoint le Salon de la Société nationale des Beaux-arts. Se lie avec Edmond Aman-Jean, Lucien Simon, Charles Cottet, René Menard.
Voyage d’étude en Hollande, à Katwijk aan See et Amsterdam. Puis, rejoint par Henri Duhem en Italie, à Florence où il admire les primitifs et copie la Vierge de l’Annonciation de Fra Angelico, et à Venise dont il délaisse les splendeurs, préférant peindre une charmante série d’études de la lagune. Chigot et Le Sidaner sont respectivement président et vice-président de la Société des amis des arts qui organise le premier Salon de peinture d’Etaples. Amitié avec Frits Thaulow.
Mort de Cabanel. Le vieux maître a toujours soutenu Le Sidaner. Echec au concours du Prix de Rome où il se lie d’amitié avec Ernest Laurent. Nouvel échec au concours Troyon. Perte de sa bourse dunkerquoise et début d’une longue suite de problèmes financiers.
Déçu par l’enseignement académique, part s’installer à Etaples où il restera jusqu’en 1894. Amitié avec des peintres venus travailler dans la région et habiter comme lui à l’auberge Ioos : Eugène Vail, Paul Graf ou Carlos Lefebvre. Echec au concours Troyon. Offre à la ville de Dunkerque, L’Eglise Saint-Michel, Etaples (sans doute l’unique toile de cette période épargnée par l’artiste.)
Service militaire à Lille. Piètre militaire, Henri fait les portraits des sous-officiers et de leur famille.
Henri part étudier la peinture à Paris, où il apprend la mort de son père dans un naufrage. Entre à l’atelier du peintre académique Alexandre Cabanel, où il se lie avec Jean Veber et retrouve Eugène Chigot. Passe le plus clair de son temps à faire des copies au Louvre et des études au jardin des Plantes.
Retour en France et installation à Dunkerque. Le père, asthmatique doit renoncer à naviguer et devient courtier maritime. Henri a un frère ainé qui s’en ira découvrir le monde, et quatre sœurs cadettes qui, sous l’influence de leur mère, pratiquent toutes la musique avec excellence. Henri a le don de l’amitié. Il étudie avec Eugène Chigot au collège Notre Dame des Dunes et suit les cours de l’Ecole communale de dessin pour lequel il montre un goût précoce, sous la direction d’Alexandre Desmidt.
Naissance, le 7 août, à Port-Louis (Ile-Maurice) d’Henri Eugène Augustin Le Sidaner (en breton : Le marchand de soie.) Comme ses ancêtres originaires de Saint-Malo et de L’Ile de Bréhat, son père, Jean-Marie Le Sidaner, est capitaine au long cours de la marine française. Il est venu à Maurice occuper le poste d’inspecteur de la branche française des Lloyd’s, et participe activement au développement de la petite ile. Sa mère, Amélie Robberechts, est aussi originaire de Saint-Malo.